miércoles, 11 de marzo de 2015

TRADUCCIÓN DE "LAS HUELLAS FÉRTILES", DE ALICIA AZA.




TRADUCCIÓN DE
 LAS HUELLAS FÉRTILES, DE ALICIA  AZA





SOBRE LA AUTORA Y SU OBRA



LES TRACES FÉRTILES

EXTRAITS:



EURYDICE

Tu étais l'horizon lumineux 
des nuits sans bougies ni léthargie, 
où l'obscurité vainc l'oubli 
et le souffle corrompt l’amertume. 

Tu me parlas de ce rêve de récifs
aux pays lointains et blafards 
des mers au cortège méfiant,
éloigné de ses grossiers achèvements. 

Mais ta voix brisée et solitaire 
se mêla  à la mienne sans mesures 
et me changea en lyre de tes chants, 
faucon pour tes yeux dociles, 
nénuphar de tes nuits agitées, 
crime pour tes lèvres de cendres. 

Et je t’ai aimé, mythe faible de papier,
étourdi en ton haleine palpitante
au rythme de hanche d'autres voix. 

Je serai une silhouette dans ta mémoire, 
j’éventerai le moulin de tes yeux, 
armes pour ton torse de guerrier. 

Mais ne murmure jamais ma chanson 
ou tu mourras étouffé par les baisers 
mouillés des fiancées  immortelles. 

LÉDA

Tu viendras un matin regarder mon corps, 
dépourvu de préjugés quand le silence règne 
dans la forêt de nos ébats incontrôlés. 
Tu me trouveras en attente au bord de l'eau, 
farouche des champs sans lumières ni caresses 
par ton rêve tronqué. Avec les fleurs sauvages, 
issues du dégel, tu saisiras mon souffle 
fugitif dans les branches qui cachent mes charmes. 
Tu te dresseras tel un cygne et j’exhiberai mon visage 
séduit sur la lune de tes ailes ouvertes. 
J’ouvrirai mes entrailles devant ton cou lisse 
et tu boiras de mes seins avec ton bec suspicieux 
par la semence rouge des nuits épuisées. 


PANDORE

Seul toi tu es capable de me surpasser
en me montrant mon ombre renouvelée, 
au-delà des signes de mes doigts, 
dans le paysage sans ordre ni plaisir, 
de la boîte perdue dans la tempête, 
dissimulée à la vie et ses caprices. 
Tes yeux précurseurs me dessinent 
une couronne renversée des rayons
et la splendeur de ma lumière attrayante 
dans le contour profond de ta bouche. 
Laissez-moi être le profil de tes ardeurs, 
chèvrefeuille touffue de défauts, 
que ton rire m’exhibe transparente
et tes caresses brillent dans mon nectar. 
Je veux cacher ma peau et ma silhouette 
et te confier le miel de mes murmures, 
fantaisie révolue dans ton été. 
Laisse-moi être un refuge d’espoir. 



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